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By SoDeCe

Freelance informatique : comment fixer son taux horaire ?

Vous vous installez en tant que freelance informatique ? Félicitations ! Mais, souvent, ce changement de statut implique de nombreuses questions. Y a-t-il des assurances à souscrire, quelles sont les charges ou encore quelles sont les démarches pour ce nouveau statut sont des interrogations très fréquentes. Mais, ce ne sont pas celles qui reviennent le plus. La plus importante concerne le salaire, et notamment comment le fixer. En effet, ce n’est pas une mince affaire. Il est compliqué d’imposer un salaire sans considérer les charges, car vous risquez d’être soit trop élevé par rapport au marché, soit non rentable. On vous explique.

Freelance informatique : ce que vous devez considérer avant de fixer votre taux horaire

Si vous vous installez en tant que tel, sachez que différents paramètres sont à étudier afin de fixer votre salaire de la meilleure façon. Ainsi, vous serez attractif pour vos clients et prospects, tout en étant rentable pour vous.

Quel revenu moyen pour un freelance informatique ?

Pour commencer, vous devez définir le revenu net mensuel que vous aimeriez recevoir en fin de mois. Évidemment, vous devez l’adapter en fonction de votre spécialité, et être réaliste. On sait, par exemple, qu’un développeur front-end perçoit un salaire inférieur à un développeur Python, qui gagne tout de même moins qu’un chef de projet. Par ailleurs, vous devez prendre en compte votre expérience professionnelle dans ce calcul, car c’est un critère déterminant. Un débutant touchera forcément moins qu’un développeur avec des années d’expérience.

Les charges  dont vous devez tenir compte

Vous le savez sûrement, mais vous ne percevez pas la somme entière versée par votre client pour une prestation. En effet, vous devez notamment payer des charges pour faire fonctionner votre entreprise. Celles-ci sont justement payées grâce aux sommes que vous percevez. On pense notamment aux suivantes :

  • Les assurances
  • La banque
  • L’expert-comptable
  • La formation
  • La communication


En plus, il y a également les divers abonnements (logiciel de CRM ou de comptabilité), ainsi que l’amortissement de votre matériel de travail. Nous vous recommandons également d’y ajouter la Contribution Économique Territoriale, et le coût de location de votre espace de travail. Par conséquent, si vous souhaitez gagner 3 000€ mensuellement et que vos charges s’élèvent à 750 euros, vous devrez percevoir un total provisoire de 3 750 €.

Les cotisations, congés payés et temps de travail non facturé

Les cotisations sont aussi à calculer, et comptent pour environ 25 % pour des prestataires auto-entrepreneurs. Alors, vous devez cotiser 1 250 euros. Là, vous devez ainsi percevoir 5 000 euros par mois pour obtenir votre salaire mensuel net.

Prévoyez aussi dans votre calcul que vous n’avez pas de congés payés, et qu’une partie de votre temps se consacre à des activités non rémunérées concernant la gestion de votre entreprise.

Dans un mois, on compte seulement 22 jours de travail, car on y retire les week-ends. On enlève à cela environ 2,5 jours pour les congés payés, ainsi qu’une journée et demie pour les activités non rémunérées. On arrive approximativement à 7 jours, en incluant les absences pour maladie et autres imprévus.

Au total, sur les 30 jours, vous pouvez estimer que seulement 12,5 seront facturés.

Comment fixer son taux horaire : place aux calculs

Maintenant, le tarif se calcule très facilement. Pour un tarif journalier moyen, communément appelé TJM, diviser les 5 000€ par les jours travaillés, soit 12,5. On obtient un total de 400 € par jour.

Si l’on compte au taux horaire, le calcul est légèrement différent. En effet, on estime qu’un freelance travaille environ 8 heures par jour, mais on calcule avec 7, car on considère que la huitième heure est consacrée à une veille indispensable. Alors, on divise ces 400 euros par sept. Le résultat est de 57,1 euros par heure.

Vous savez donc comment fixer votre taux horaire. Celui-là est indicatif. En effet, vous devez procéder à deux vérifications. D’abord, vous devez respecter le plafond d’auto-entrepreneur, qui s’élève à 70 000 euros par an. Mais, vous devez également être cohérent avec le marché.